La proptech : un enjeu économique majeur, et peut-être l’un des secteurs les plus matures de la Tech française …
La proptech (à ne pas confondre avec la Cleantech), regroupe toutes les innovations (digitales pour la plupart), liées au secteur de l’immobilier et de la construction : outils webmarketing d’aide à la transaction, plateformes de gestion locative, solutions de garantie de loyers, IOT … toute innovation qui intéresse un acteur de la chaîne de valeur de l’immobilier (promoteurs, gestionnaires, agences, acquéruers, vendeurs, mais aussi BE? Architectes, etc) peut légitimement se revendiquer de la filière Proptech.
Et avec plus de 503 millions d’euros investis dans les startups de l’immobilier en la construction en 2019 (+240% par rapport à 2015 !), la Proptech est sans doute l’un des secteurs les plus matures de la French Tech. Elle pèse aujourd’hui pour 10% des fonds levés en France et la crise sanitaire actuelle, avec son impact majeur sur la tendance à la digitalisation de la société dans son ensemble, ne devrait que renforcer le phénomène dans les années à venir.
Il faut dire que le marché de l’immobilier est colossal : il pèse 20% du PIB mondial, 15% du PIB français, et il reste l’un des secteurs les moins digitalisés, faisant dire à Pierre-Eric Leibovici, associé du fonds Daphni : « Lorsque nous regardons les secteurs qui restent à être disruptés, la proptech est l’un des tout premiers. C’est un marché d’une taille colossale où les acteurs traditionnels ne sont plus à l’origine des innovations majeures. ». On comprend dès lors la place à prendre pour les startups, qui ont pour challenge de dépoussiérer ce marché traditionnel en accélérant la transformation digitale du secteur. Le premier confinement a fini de convaincre les plus réticents de la nécessité de passer la cap du numérique pour assurer leur poursuite d’activité, d’autant que cela répond à une vraie demande sociétale.
Selon un sondage réalisé par OpinionWay, 1 Français sur 3 pense qu’une transaction immobilière peut s’effectuer à 100 % en ligne et sans intervention humaine, et 1 Français sur 4 de moins de 50 ans serait prêt à acheter un bien après une simple visite virtuelle.
Des acteurs fédérés et structurés pour promouvoir la filière
Dans la jargon commun, la PropTech désigne aussi un mouvement économique de jeunes entrepreneurs ou d’acteurs historiques, souhaitant faire évoluer le secteur figé de l’immobilier en repensant les métiers, les usages et les process à l’aide des nouvelles technologies.
Pour ce faire, les entreprises françaises de la PropTech se sont regroupées sous la bannière de plusieurs acteurs, fédérations, associations et clusters :
- La Fédération Française de l’Internet Immobilier – FF2i – qui accompagne et regroupe les entreprises évoluant dans le secteur de la PropTech depuis 2003. À ce jour, la FF2i compte 270 adhérents aux profils variés : start-up, promoteurs immobiliers, foncières, médias, institutions etc. L’association organise des événements de Networking et des séjours d’études à l’étranger afin de faire avancer initiatives et innovations de la PropTech française sur le territoire national mais, aussi à l’étranger.
- En 2018, l’association The French PropTech a vu le jour, sous l’impulsion de sociétés nantaises et montpelliéraines et compte aujourd’hui plus de 150 adhérents. The French PropTech se définit comme un mouvement d’envergure nationale, créé par des entrepreneurs pour des entrepreneurs. Depuis sa création, elle présente les solutions technologiques de ses start-up adhérentes au travers de différents parcours d’utilisateurs à thématiques différentes, sur des démonstrateurs physiques lors de salons, comme celui de Nantes au Web 2 Day, celui de Paris au MIPIM PropTech ou encore lors d’événements privés, comme à Montpellier.
- En 2016, l’association Real Estech a vu le jour sous la direction de Robin Rivaton. Aujourd’hui, elle regroupe aussi des acteurs de l’immobilier, mène des actions de lobbying, crée du contenu et organise des événements afin de promouvoir la PropTech en France.
En parallèle, de nombreux fonds Proptech ont vu le jour, dont ceux d’Anaxago, d’Axeleo, ou de l’ouverture prochaine de A/O Proptech, un nouveau fond d’investissement qui possède une enveloppe de 250 millions d’euros pour soutenir les jeunes pousses de l’immobilier et de la construction.
La Proptech bien représentée sur inovallée avec deux ambassadeurs de la Proptech Grenoble et le fondateur de l’association Lyon Proptech au Tarmac !
Inovallée pourrait bien jouer un rôle majeur pour le développement de la filière à Grenoble. En effet, les deux ambassadeurs de la French Proptech AURA pour Grenoble sont Nicolas Miribel, CEO d’Ascanio sur inovallée, et Olivier Boyer, co-fondateur de Jedivisemonterrain.fr, également implantée sur inovallée (dans les locaux de Nicolas, qui ont été le premier hôtel d’entreprise post-Tarmac, ça ne s’invente pas !).
Quant à Corentin Le Moal, co-fondateur de la startup Econhomes, qui après un lancement sur Lyon et Paris, vient de rejoindre le Tarmac, après avoir été lui-même ambassadeur de la French Proptech, il a créé sur Lyon l’association Lyon Proptech, dont il est Président, qui fédère 31 startups et organise de nombreux événements, notamment pour promouvoir les innovations auprès des grands comptes du secteur, dans une approche beaucoup plus Business que l’association nationale qui vise d’abord la valorisation nationale et internationale de l’excellence française.
Forte de ces trois ambassadeurs, et des nombreuses technologies de la filière présentent au Tarmac et sur la technopole, nul doute qu’inovallée saura dans les mois qui viennent faire entendre la voix de la Proptech à Grenoble !